lundi 30 août 2010

Niamey Niger Mars 2010

C’est incroyable de réaliser à quel point l’homme est capable d’aller au-delà de ce qu’il pense être sa limite.
L’an passé en novembre nous étions tous allé au Burkina en bus pour une conférence. Au retour nous nous étions juré que jamais plus nous ne reprendrions le bus pour faire ce genre de voyage. Nous en sommes revenus cassés. Mais voilà que quelques mois plus tard je me retrouve dans un bus pour aller de Cotonou à Niamey au Niger. Même distance, même genre de route, même genre de bus, même genre de trous sur la route et même genre d’ambiance dans le bus. On prend les mêmes et on recommence. Je suis revenu hier à moitié vivant mais en entier.

Comme je vous l’avais communiqué avant de partir, ce voyage ne pouvait se faire faute de finances. Mais Dieu dans sa fidélité, a pourvu et permis que je fasse le déplacement. Dieu a utilisé des frères africains pour me permettre de participer à la conférence de Niamey. L’église de Ouagadougou et un frère de l’église de Cotonou ont pourvu à mon voyage. Il m’a fallu un jour ou deux pour accepter cela. Mon cœur a été touché et provoqué par la générosité de mes frères africains. Que Dieu les bénisse.


Le Niger est un pays à 95% musulmans. Dans l’ensemble les Nigériens pratiquent un islam modéré et beaucoup d’entre eux ne sont pas pratiquants. Parmi eux plusieurs cherchent Dieu. J’ai été agréablement surpris de rencontrer pendant la conférence une vingtaine de pasteurs qui œuvrent à Niamey. Dimanche matin j’ai eu le privilège d’aller prêcher dans une de leur église.

Niamey est une grande ville de quelques 4 millions d’habitants en bordure du désert. On sent la proximité du désert dans bien des choses en ville. Des Touaregs, nomades du désert traversent la ville ou s’y installent. Mais il leur est difficile de vivre dans des maisons. Ils construisent alors, sur un terrain inoccupé, une ou plusieurs cases en bois et en paille entre deux maisons. Des vaches, des chèvres, des dromadaires et autres animaux partagent les rues avec les hommes. Mais la vie est paisible. C’est aussi une influence du désert je pense. Je n’ai pas trouvé à Niamey l’effervescence des villes comme Lomé ou Cotonou. Dans le quartier où j’ai été logé, je n’en croyais pas mes oreilles. Je n’entendais ni musique ni cris. Il me semblait même que les gens marchaient doucement et parlaient doucement. Dans toutes les rues des petits abris de paille accolés aux maisons servent de lieu de rencontre pour les hommes. On y boit le thé et on y parle longtemps, très longtemps, de tout.

Pasteur Daniel et sa femme Aminata, servent le Seigneur au Niger depuis deux ans. Ils ont été formés et envoyé par l’église de pasteur Bamouni du Burkina. Pour s’installer au Niger, ils ont vendu un terrain et une petite maison qu’ils possédaient au Burkina.
Maintenant, une petite église de 7 membres se rassemble dans leur maison. Pasteur Daniel et Aminata forme un couple très doux et très proche des gens. Je suis persuadé que Dieu va faire de grandes choses par eux.
La conférence a rassemblé quelques 70 personnes. Des voisins, des contacts, des amis et des amis pasteurs sont venus pour les trois jours. Pasteur Paul du Togo et pasteur Bamouni du Burkina étaient venus aussi. Un autre invité indésirable a été notre compagnon également pendant ces trois jours. Un vent, rempli de poussière très fine, a fidèlement assisté à nos réunions nous accompagnant jusque dans nos chambres. Dimanche soir après la dernière réunion, il est reparti emportant avec lui ma voix.
Malgré tout le message de l’œuvre accomplie a été élevé. Tous les intervenants l’ont présenté chacun dans sa portion et bien de ceux qui ont assisté aux réunions ont rendu témoignage du bienfait de ce qu’ils avaient entendu. Tout c’est passé dans la cour de la maison de pasteur Daniel. Une ambiance très douce et une onction de joie ont caractérisé les réunions.
Je pense que j’y retournerai.



Chers amis, un million de mercis pour votre soutien. Gardons pasteur Daniel et Aminata dans nos prières.
Que dieu vous bénisse.
Pasteur Luigi

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